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Les prix des voitures d'occasion sont en baisse, on vous explique comment faire une bonne affaire

Des voitures stationnées. (Illustration)

Des voitures stationnées. (Illustration) - Pixabay

Ce mardi, le site spécialisé dans la revente de véhicules d'occasion La Centrale a publié son rapport trimestriel. En 2024, le tarif moyen est en baisse par rapport au dernier trimestre de l'an dernier. Mais comment faire pour que l'achat d'un véhicule d'occasion rime avec bonne affaire? RMC Conso vous guide.

En un an, le prix des voitures d'occasion a baissé de 4,7%, soit 1.080 euros, selon le rapport trimestriel du site de vente d'occasions La Centrale, publié ce mardi. Une bonne nouvelle pour le portefeuille des Français puisque cette baisse est généralisée à l'ensemble des motorisations, qu’il s’agisse des voitures diesel ou à essence (entre 2,2 et 2,6% de baisse entre le quatrième trimestre 2023 et le premier trimestre 2024 (soit 590€), ou des véhicules hybrides et électriques (-4,4%, soit 1.400€).

“[Cette baisse est] une bonne nouvelle qui intervient à la suite d'une période de très forte hausse des prix après une pénurie de véhicules neufs, poussant les consommateurs à se tourner vers l’occasion”, analyse auprès de RMC Conso Pierre-Olivier Marie, spécialiste du marché automobile pour la Centrale. Mais si le marché de l'occasion ne semble pas connaître la crise, il est parfois difficile de débusquer la bonne affaire. RMC Conso vous livre quelques conseils.

· Le recul du diesel face à l'essence

Autrefois star pour son prix abordable à la pompe, le diesel commence à perdre de sa superbe sur le marché de l'occasion. La motorisation souffre d'interdictions dans les zones à faibles émissions (ZFE), vouées à prospérer dans le futur, entraînant une baisse de la demande et des prix. Pour Pierre-Olivier Marie, se tourner vers un véhicule diesel peut donc s'avérer économique, mais seulement si on ne risque pas d'être concerné par les futures réglementations.

"Il y a de bonnes affaires sur ce genre de modèles, mais il faut qu’une motorisation diesel corresponde à nos besoins. Un conducteur qui roule seulement en campagne, moins susceptible d'être soumis aux ZFE, peut faire le choix d’un véhicule diesel. Au contraire, un véhicule à essence ne représente pas un gros risque d'achat puisque ces derniers sont plus tolérés", explique le spécialiste.

· Du Made in France et des modèles adaptés aux besoins

En mars 2024, six modèles de deux marques françaises (Citroën et Peugeot) figuraient parmi les plus modèles d'occasion les plus vendus sur La Centrale:

  1. Peugeot 208, à un prix médian de 17.282€,
  2. Citroën C3, à 13.990€,
  3. Peugeot 308, à 17.490€,
  4. Fiat 500, à 14.990€,
  5. Citroën C3 Aicross, à 16.491€,
  6. Mercedes Classe A, à 28.990€,
  7. Citroën C5 Aircross, à 25.990€,
  8. Mini, à 22.890€,
  9. Citroën C4, à 22.590€,
  10. BMW Série 1, à 26.900€.

Pour Pierre-Olivier Marie, ces ventes témoignent d'un intérêt des consommateurs pour les voitures produites en France. Mais celui-ci ne traduit pas seulement une préférence pour des marques nationales. Il serait plutôt lié à des questions économiques.

“Le marché français accorde une large place aux citadines (Peugeot 208, Renault Clio et Citroën C3) et aux berlines compactes, soit des voitures de petits et moyens formats. Ce sont des valeurs sûres du marché de l’occasion, car abordables et qui répondent aux besoins de la majorité des conducteurs. C’est à la fois une question de besoins et de moyens”, analyse l'expert du secteur.

Autre raison d'un choix important de véhicules français d'occasion: leur grande réparabilité, via des pièces détachées disponibles et bon marché mais aussi un réseau de garagistes étoffé.

· Investir dans l'électrique

Même si le marché de l'hybride et de l'électrique d'occasion ne représente que moins de 8% (respectivement 6% et 1,7%) des ventes 2023 sur La Centrale, ce genre de véhicule peut être un bon investissement. Seule tare de ces modèles hybrides, pourtant reconnus comme "fiables": leur prix, relativement élevé en raison de modèles récents et peu nombreux sur le marché de l'occasion.

“Quant à l’électrique, le marché de l’occasion n’est pas encore assez étoffé. Son avantage est que les modèles sont quasiment inusables et seuls les consommables (pneus, essuie-glaces) sont à changer. La batterie peut coûter plusieurs milliers d’euros à changer. Un 'plein' vous coûtera entre 8 et 10€ selon la taille de votre véhicule”, conseille Pierre-Olivier Marie.

· Se tourner vers un professionnel

Selon son baromètre, La Centrale relève que 52% des sondés aimeraient que la vente d’occasion soit “plus encadrée”, lorsque 56% d'entre eux déclarent avoir déjà abandonné l’achat d’une voiture d’occasion par manque de confiance dans le vendeur.

“Une vente d’occasion est souvent signe d’une grosse somme d’argent, il peut être intéressant de passer par un professionnel, signe d’une garantie légale, commerciale et d’une expertise. Avec cet intermédiaire, tout le monde est content”, explique Pierre-Olivier Marie.

Les garagistes et concessionnaires sont des interlocuteurs de choix pour accompagner les transactions. À noter que le site gouvernemental HistoVec permet au propriétaire comme à l'acheteur de retracer l’historique d’un véhicule (son nombre de propriétaires, ses réparations…) à partir du numéro de carte grise. De son côté, La Centrale est partenaire du site Autoviza, qui propose le même type de service.

Lilian Pouyaud