La lutte contre la shrinkflation est-elle vraiment efficace dans les rayons des supermarchés? La shrinkflation, c'est quand la quantité d'un produit diminue mais son prix reste fixe, voire augmente. Par exemple, un paquet de 500 gr de céréales à 3 euros qui ne contiendrait un mois plus tard... que 450 grammes, pour le même prix.
On vous en a beaucoup parlé sur RMC: depuis le 1e juillet, les grandes surfaces de plus de 400 m2 doivent désigner ces articles par des affichettes. Question de "loyauté des transactions". Le cabinet de l'ex-ministre Olivia Grégoire a fait grand bruit sur le sujet.
Mais l'UFC-Que Choisir dénonce "un exercice de communication". Car il n’y a presque aucune affichette en magasin pour dire aux clients: "Attention, ce produit subit la shrinkflation". Subtilité découverte par l'association, le décret du gouvernement ne concerne que les produits lancés depuis le 1e juillet. La DGCCRF confirme et ajoute qu'avant le mois d'octobre, les contrôles ne donnent pas suite à des amendes mais à de la pédagogie.
Peu de produits concernés
D'après une enquête de la répression des fraudes en janvier 2023, une quinzaine de produits étaient concernés par shrinkflation sur 10.000 à 15.000 références en magasin. "C'est peu et ça a toujours existé" relativise un observateur.
"Mais si on regarde le chiffre d'affaires des grandes surfaces, il a augmenté, répond Grégory Carré, de l'UFC-Que Choisir. Et on pousse les gens à mettre des choses un peu plus chères dans leur panier."
A noter que si la quantité d'un produit diminue sans que le prix ne baisse, ça peut aussi être un changement de recette, comme l'amélioration d'un ingrédient. A la fin des fins, c'est au consommateur d'être vigilant, et de ne pas acheter.