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Arrêts de travail: la CNAM veut "traquer" la fraude et "accompagner" les malades et les médecins

Alors que les arrêts de travail pourraient coûter 17 milliards d'euros sur l'année 2024, soit 2 milliards de plus qu'en 2023, la CNAM veut enrayer la dynamique. Quatre mesures sont mises en place jusqu'en décembre 2024 pour tenter de comprendre le problème et d'accompagner les malades et les médecins.

Le déficit de l'Assurance maladie est plus élevé qu'attendu en 2024, selon son directeur. Pour enrayer la dynamique, la CNAM s'attaque aux arrêts maladies et appelle le gouvernement, le Parlement et les partenaires sociaux à réfléchir à un système plus soutenable.

Mais avant cette potentielle concertation, quatre mesures concrètes sont prises jusqu'à la fin de l'année. L'objectif est de "traquer" la fraude et "accompagner" les malades et les médecins.

Le coût des arrêts maladies pourrait dépasser les 17 milliards à la fin de l'année 2024, contre 15 milliards en 2023. Un chiffre qui augmente depuis une dizaine d'années, à cause de l'inflation notamment, du vieillisement de la population, mais pas seulement. C'est pour ça que la CNAM sonne l'alerte.

Comprendre, sans sanctionner

L'Assurance maladie s'attaque aux arrêts de travail de plus de 18 mois. 30 à 40.000 assurés concernés seront contactés, pour vérifier si c'est toujours justifié ou s'il est possible de l'adapter en mi-temps thérapeutique par exemple.

Un nouveau formulaire d'arrêt très sécurisé est déjà mis à disposition pour éviter les falsifications. Il sera obligatoire à partir de juin 2025, mais la Caisse recommande surtout d'utiliser la version en ligne. Ensuite, 7.000 généralistes, parmi les plus gros prescripteurs d'arrêts, vont être accompagnés par l'Assurance maladie. L'idée est de comprendre, sans sanctionner.

Enfin, les entreprises ne sont pas oubliées: un millier d'entre elles seront visitées. Des firmes où l'absentéisme est fort, afin de vérifier si elles ne créent pas les conditions de ces arrêts.

Solène Leroux (avec T.R.C.)