Le long jour bleu - Midnighters tome 3

Attention! Ce livre est le troisième tome de la trilogie des Midnighters, et ce qui suit révèle des éléments de l’intrigue des deux premiers. Je vous invite à lire les billets sur L’heure secrète et L’étreinte des ténèbres.

Les midnighters sont cinq adolescents qui ont accès à une vingt-cinquième heure chaque nuit, un espace-temps à l’intérieur duquel ils possèdent certains pouvoirs. Mais un jour, minuit surgit en plein avant-midi, surprenant les midnighters à l’école, entourés de compagnons d’études qui se figent dans le temps. Les limites de leur monde sont de moins en moins étanches; Jessica et ses compagnons ont beau chercher un moyen de les retenir, rien ne semble vouloir les empêcher un jour d’éclater, libérant les effroyables darklings dans le monde des humains. Le pire pourra-t-il être évité? Et surtout… à quel prix?

Les actions s’enchaînent dans ce dernier tome de la trilogie fantastique des Midnighters. Le combat entre le bien et le mal est superbement incarné par le personnage de Rex. La lutte pour la survie prend une dimension universelle avec la menace de fracture des frontières du temps bleu, et les personnages devront oublier un peu leur sort personnel au profit de celui de l’humanité. Le niveau d’écriture de l’auteur est demeuré constant du début à la fin de la série, aussi Le long jour bleu s’adresse-t-il également aux lecteurs intermédiaires.

Mon avis

L’une des choses qui m’a le plus dérangée dans la série, c’est le peu de temps qui sépare le début de l’histoire, lorsque Jessica arrive à Bixby, et la conclusion : à peine quelques semaines. Mais il s’est passé tant de choses! À cause de cela, les transformations des personnages et l’évolution de leurs relations manquent un peu de crédibilité.

Enfin, Jessica sort de son rôle de pauvre fille entraînée dans un monde de fous contre son gré et montre un peu plus de courage… une qualité essentielle à un bon personnage principal, dans ce genre d’histoire. J’ai fini par l’apprécier vraiment. Mais j’ai surtout aimé ce qui arrive à Rex. Les séquelles de sa fusion avec le corps d’un darkling l’ont transformé en un être hybride, écartelé entre deux natures opposées, qui doit sans cesse se faire violence pour dominer sa nouvelle part d’ombres. Il devient plus animal, plus sombre, plus puissant, plus mystérieux… plus intéressant. Il porte ce dernier tome à lui seul.
La finale, tout simplement spectaculaire, m’a grandement récompensée d’avoir persévéré dans ma lecture. Douce-amère, elle m’a rappelé celle d’À la croisée des mondes. Je déteste les fins heureuses à la Walt Disney, et Scott Westerfeld nous offre ici une conclusion bouleversante, crève-cœur, qui nous hante longtemps. 

Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Les orphelins du temps et Terrienne.