C’est avec peine et courage qu’Alexandre Mendel a laissé sa librairie à son employé Hans. Obligé de fuir l’Allemagne nazie, le libraire s’établit à Paris avec sa fille Lise, son épouse Clara et sa belle-mère, Oma. Ensemble, ils se construisent rapidement de nouveaux repères alors qu’Alexandre se trouve un travail dans une maison d’édition et que Lise fréquente l’École des Beaux-Arts. Bien que les informations provenant de l’Est soient loin d’être réjouissantes, la famille Mendel essaie de garder espoir, alors qu’Alexandre se fait de nouveaux amis et que Lise tombe même amoureuse. Malheureusement, sans papier officiel, Alexandre finit par être amené en garde à vue. Sans nouvelles, les trois femmes doivent fuir la capitale pour rejoindre la zone non occupée. La partie est loin d’être gagnée pour Lise : quelques semaines après la fuite, il reste difficile de s’habituer à une nouvelle routine. Heureusement, il y a Charles, le fils Mendel, mais lui aussi doit se cacher afin d’échapper à la milice. Le danger se rapproche et il a pour nom François Villeneuve.
Placé au cœur de la Deuxième Guerre mondiale, le roman raconte la vie de Juifs ayant quitté l’Allemagne pour gagner la France. Les différentes parties présentent les moments importants de la famille Mendel. L’espoir, le courage et la solidarité sont des thèmes abordés tout au long de l’histoire.
Il est difficile d’identifier le public cible de ce roman. Le personnage principal, Lise, jeune femme, reste bien loin des adolescent.e.s à qui cette histoire est destinée. Certes, le sujet est universel et peut intéresser beaucoup de lecteur.rice.s, mais un personnage plus jeune aurait pu plaire davantage. Outre ce point, l’histoire d’amour entre Lise et François semble banale, mais il est intéressant de suivre l’évolution de ce dernier, lui qui soutient les Allemands et qui tente de retrouver la famille Mendel pour la dénoncer aux autorités. Son amour pour Lise n’était donc peut-être pas sincère... C’est le nouveau quotidien des personnages qui est l’élément le plus captivant, car le duo Clara et Oma fait preuve de résilience et d’imagination pour vivre une vie sensiblement normale.
Quant à l’univers, celui d’une France occupée, il ressemble à celui présent dans bien d’autres romans qui traitent du même thème et ne comblera peut-être donc pas celles et ceux qui sont friand.e.s de récits historiques. Bien sûr, cela n’enlève en rien l’horreur vécue par ces gens traqués et assassinés, mais je n’ai pas eu l’impression d’apprendre de nouvelles informations au fil de ma lecture.
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